L'union eBay-Skype pourrait tourner au divorce d'ici à la fin de l'année. C'est ce qu'a indiqué en substance John Donahoe, président du site de vente à l'encan depuis moins d'un mois, à nos confrères du Financial Times. Les piètres résultats financiers réalisés par la filiale spécialisée dans la ToIP - achetée à prix d'or en 2005 - condamneraient ainsi son avenir au sein du groupe eBay. Le site d'enchères n'a cependant pas arrêté de décision et tente, dans un dernier effort, de réorganiser ses différentes branches pour générer des économies. « Ce que nous testons cette année, ce sont des synergies, explique le patron du groupe. Si elles sont fortes, nous conserverons [Skype] dans notre catalogue. Sinon nous réévaluerons la situation. » De fait, si le nombre d'utilisateurs de Skype ne cesse de croître, les performances financières n'ont jamais été à la hauteur des fols espoirs qu'y avait placés eBay en 2005, dépensant alors 2,6 Md$ pour l'acquisition. En octobre 2007, ce dernier déplorait ainsi une perte de 1,4 Md$ liée à la dépréciation de la valeur de son service de téléphonie. Le mois dernier, Jonathan Christensen, directeur général audio et vidéo de Skype, expliquait que eBay entendait désormais laisser sa filiale se développer de manière plus autonome. Une autonomie qui pourrait finalement se transformer en cession, si le site de ventes aux enchères réalisait que le modèle économique dont il avait rêvé en mettant la main sur Skype n'était qu'illusoire.